Restructuration multi-sectorielle_problème de mesure en gestion
Tous les secteurs restructurent, avec des déterminants spécifiques pour l'industrie pharmaceutique comme le rappelait déjà un ancien article de presse de 1998. La R et D étant le nerf de la guerre, elle permet parfois de déroger temporairement à cette logique de restructuration continue... seul problème, mais il est de taille : comment apprécier puis mesurer de manière fiable le succès commercial d'une nouvelle molécule cinq à dix ans avant sa mise sur le marché ?
Pascal REYBARD* :
« La recherche reste et restera aléatoire (...). Un laboratoire minuscule peut éventuellement tomber sur la découverte de l'année. Mais les géants du secteur partent toujours avec une longueur d'avance. D'une part, ils ont les moyens de doter généreusement leurs centres de recherche interne. D'autre part, ils peuvent miser des sommes folles sur une multitude de petites équipes extérieures. Dans le tas, il y a toujours quelque chose à récupérer. »
Quinze ans plus tard, en France, pas loin de trente plans sociaux sont déjà en cours sur 2013 et plusieurs laboratoires s'apprêteraient à en annoncer de nouveaux... : les cibles récurrentes sont les fonctions commerciales (visiteurs médicaux des groupes pharmaceutiques), fonction production (externalisée depuis longtemps), et R et D en dernier ressort, avec le risque d'une perte de compétitivité définitive en cas de restructuration purement financière.
ps. Hommage à pascal Reybard*, trop tôt disparu (9/7/2013).
cdt
JC SCILIEN